Comme promis, je vous donnerai, tout au long de cette saga de l’été, quelques conseils de drague et de séduction. Ayant atteint le chiffre record de 35 années de célibat, je pense être LA personne la plus à même de vous conseiller. Car ne dit-on pas souvent que ce sont les cordonniers les plus mal chaussés ?
Et pour vous prouver à quel point mes conseils sont bons, je commencerai par un conseil qui n’est pas de moi mais de mon amie Mel-bichon. Il concerne l’épilation.
Ci-dessus : Concours de poils entre Cousin Machin et un chien
Ne me dites pas que vous n’avez jamais connu cela :
Ce matin, vous avez mis un temps fou à vous épiler de près. Vous vous êtes ruiné le dos (il faut se courber) et les yeux (à scruter le moindre poil rebelle), mais le jeu en valait la chandelle parce que vous avez maintenant de vraies jambes de sirène. Des jambes enfin prêtes à glisser sous les mains expertes du beau Brad.
Brad, c’est celui qui est accoudé au » Bar à thym » depuis trois vendredis consécutifs. Celui qui vous a fait des œillades et qui a fini par vous offrir un cocktail « sex on the beach » le weekend dernier.
Pas de doute possible : cette nuit, Brad se débattra dans vos draps de satin en léopard.
« La vague ne va même pas me décoiffer, parce que je suis une putain de princesse »
Vous le SAVEZ. Parce que vous avez l’assurance des guerrières amazones.
« Prends garde, Brad. Cette nuit sera la plus mémorable de ta vie »
Et pourtant.
Et pourtant, vous rentrez bredouille chez vous.
Brad a emmené chez lui Rebecca, à votre nez et à votre barbe (on vous avait pourtant précisé de tout épiler).
Rebecca est une blonde à forte poitrine.
Il est trois heures du matin. Il ne vous reste plus qu’à noyer votre chagrin en commandant sur le chemin une mitraillette sauce tartare dans la dernière friterie ouverte de la ville (« Ivan des frites ») et à la manger chez vous, affalée dans le canapé, en maudissant la gent masculine, engeance du Diable et des enfers en jurant qu’on ne vous y reprendra plus et en renversant un peu de sauce sur votre chemisier blanc.
» Que de bassesses fait faire l’amour »
A l’inverse, un autre soir, avec vos copines, vous avez décidé de faire une soirée strictement entre goumiches. Vous êtes autant de femmes fortes et indépendantes délivrées du joug des hommes (qui sont tous des bâtards). Vos jambes ressemblent à celles du Yéti ou à celles d’une vieille hippie qui regretterait ses années Woodstock, mais vous vous en fichez éperdument car vous n’avez pas le cœur à la bagatelle.
« Comme cela fait du bien de revenir à son état naturel »
Et pourtant, ce soir-là, IL entre dans le bar. Il n’a d’yeux que pour vous. Il vous offre un Malibu-Manhattan (en boire un dans un bar de Namur-city, ça le fait bien). Vous vous laissez inviter. Il s’appelle Ken. Vos arguments contre la tyrannie masculine fondent comme neige au soleil sous les lampées de cet alcool sucré. Soudain, tout en retirant délicatement le bonbon cerise qui entoure la paille de votre cocktail, Ken en arrache la moitié avec les dents en vous glissant un langoureux « On va chez moi ? »
« Oh, Ken, quel regard langoureux »
Admettez qu’autant d’injustice, on ne peut en rencontrer que dans ce qu’on appelle communément la vraie vie.
« Haribo, c’est trop pourri, la vie »
Alors voici donc le conseil de Mel-Bichon.
« Ne vous épilez pas ».
Car la loi de la nuit de folie n’échappe pas à la loi des contradictions, hélas.
En résumé, pour être certaine de conclure, laissez s’exprimer votre côté sauvage.
Jolie théorie ! J’adore ta façon d’écrire *^*
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Merci, c’est gentil
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A propos des annees Woodstock, dans le film consacré à, il y a une nana qui se rase les aisselles en bord de rivière ! Pas croire… Signé : Marie-Luce, la vieille ourse à poils gris ! 😉
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Salut Marie-Luce ! ça fait un bail ! Je n’ai jamais vu ce film. C’est bien ?
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