Il y a quelques années, voyant qu’avec les hommes je prenais des râteaux en série, cultivant de la sorte un célibat fort inquiétant, je suis allée voir une psy.
Contre toute attente, elle ne m’a pas prescrit des petites boules roses, mais m’a prodigué quelques conseils qui me servent toujours à l’heure actuelle (à l’heure où je continue à prendre des râteaux en série).
« C’est mon karma, je crois »
Dans ces conseils, un en particulier a retenu mon attention.
Il parait que je dois banaliser les relations humaines.
En particulier celles avec les hommes.
Il semblerait que je m’emballe trop, et trop vite.
A moins qu’elle ne l’ait seulement sous-entendu ?
Toujours est-il que j’ai toujours gardé ce concept dans un coin de ma tête : « la banalisation des relations humaines », et que ça m’aide grandement.
« Epousez-moi, Jean-Pierre »
Du coup, avec Mel et Nel, on a trouvé un nouveau jeu qui nous éclate. Trouver des exemples (criants) de banalisation.
On y joue toujours un peu avant que je ne file à un premier rancard. Ça aide à rester légère et détachée, à ne pas faire de plans sur la comète, à ne pas démarrer sur les chapeaux de roue.
PAR EXEMPLE :
- Je banalise, mais la chambre du petit, je voudrais qu’elle soit peinte en coquille d’œuf.
- Je banalise, mais je crois que pour mon anniversaire, il va m’offrir un diamant monté sur une bague.
- Je banalise, mais on va prendre un chiot.
- Je banalise, mais j’ai déposé la liste de mariage chez Love-me-and-co
- Je banalise. Je me demande juste si je rentre dans la robe de mariée que m’a cédée mon arrière-grand-mère.
- Je banalise. Tu penses que Barbara viendra à ma baby-shower ?
- Je banalise. Je parle en « nous ». D’ailleurs, nous banalisons.
« Tout ce pastel me sied bien au teint »
Il est vrai que si je ne veux pas que Scully et Mulder me retrouvent dans mon studio dévorée par mon berger allemand, j’ai tout intérêt à changer d’attitude en me détachant un petit peu de la gent masculine.
« Punaise, elle a morflé, tout de même »
Ça, par exemple, c’est mieux :
Ce que j’ai omis de dire à ma psy, c’est juste que je trouve dommage de vouloir banaliser ce qui, par essence, est tout sauf banal.
Mais je comprends où elle voulait en venir, bien entendu.
D’ailleurs, je sens que je vais y parvenir.