J’aime bien cette collection « Sygne » de chez Gallimard, proposant des romans un peu en marge, souvent axés sur un humour déjanté (Fabrice Caro publie dans celle-ci)
Celui-ci n’échappe pas à la règle. Il est drôle, caustique, d’un humour plutôt sombre et se dévore au lieu de se lire.
Benoît Cardan est un écrivain dont la carrière semble être sur des rails, jusqu’au jour où son éditeur refuse son nouveau manuscrit. Afin de rester dans le coup, il élabore un plan quelque peu… désabusé.
« Ce qui ne l’a pas tué ne l’a pas rendu plus fort. C’est tout le contraire. Ce qui ne l’a pas tué l’a rendu plus vulnérable. Plus méfiant. Moins téméraire. Plus fragile, physiquement, surtout. C’est le coeur qui s’en est pris plein la gueule. Tout ce qui ne l’a pas tué l’a rendu mélancolique. Tout ce qui ne l’a pas tué s’est accumulé en lui. »
« La vie d’Andrès Mora » de Claudine Desmarteau – Gallimard (Sygne)
