Quel étrange petit livre que celui-là… Dans mon empressement à dévorer ce que j’appellerais « la littérature canine », je l’ai ajouté à ma bibliothèque. La couverture est sympa, la quatrième aussi, et j’adore cet éditeur. Qu’en dire ? Le narrateur (visiblement l’auteur lui-même) nous décrit sa relation fusionnelle avec son chien, ce qui est un point de vue tout à fait intéressant si ce n’est que ce récit précisément manque d’intérêt. Au fur et à mesure des pages, j’ai même été gagnée par un sentiment de malaise car il semble en parler comme d’une femme, une partenaire de vie, une femelle (une chienne, quoi). Ce qui sauve le livre et m’a permis de le lire entièrement, c’est la langue. Datant de 1956, la prose est belle, précise et précieuse, comme je l’aime.

Ma chienne Tulip – JR Ackerley – traduit de l’anglais par Alain Defosse – Editions Cambourakis