Malgré que nous les ayons enfermées dans une boite de glace à la vanille vide, l’odorant fumet des croquettes de cerf transperce le plastique, parvenant aux moustaches de Stanislas qui rapplique dare-dare, dévalant les escaliers à toute vitesse. Telle une furie, elle plonge sauvagement sur la boite et l’arrache des mains d’Adèle qui, surprise, lui demande : « Tu veux des croquettes, ma pèpètte ? ». Stanislas répond par l’affirmative en tentant de faire sauter le couvercle. « Ca va, ça va, laisse-moi deux secondes, je vais t’en donner » dit Adèle en faisant la grimace.
Ces croquettes blairent, c’est un fait. Mais le chat se jette dessus comme si sa vie en dépendait et s’en bâfre avec une furie inédite.
Nous rions.
« Il y a quoi, dans ces putains de croquettes ? » me demande Adèle.
« Du crack, au minimum » dis-je, observant notre chat faire des roulades sur le carrelage afin de protester contre la fermeture de la boutique de son dealer.
