


Ambiance studieuse à l’atelier.
Je m’essaye pour la première fois au tour. Euh… disons qu’il manque le fond, mais ce n’est qu’un détail, après tout. Le tout ressemble quand-même dans les grandes lignes à un pot…
Je façonne des petits animaux en terre.
Je leur donne un petit coup de pinceau avant un retour au four.
Le chihuahua est heureux.
Je sculpte des divinités qui serviront de porte bougie et de porte encens. Mon dieu des flammes a un bâton d’encens dans le pif.
Je sculpte en mishima un très grand bol fait par Pascale.
Le chihuahua s’endort.
Laurence sort du four les assiettes « Plaisirs d’hiver » réalisées la semaine passée. Le dessin n’est pas encore bien marqué, mais c’est joli quand-même 😉
Dans le four, il y a aussi quelques bolinettes de derrière les fagots.
Une belle semaine, somme toutes.
Mère a commencé à suivre les ateliers de céramique de Micheline, la maman de Laurence, notre professeur de peinture. Et le cours de céramique se donne le jeudi après-midi, juste avant notre cours de peinture. (Vous suivez, un peu ? On dirait des ateliers mère/fille).
Pour ne prendre qu’une seule voiture, Mère m’a intimé de venir avec elle. Seulement voilà, la céramique ne me tente guère. Je n’aime pas avoir les mains sales. Du coup, Laurence m’a proposé de venir peindre dans son atelier sous les toits pendant que les copines tournent la terre.
Le premier jeudi, je suis montée à l’atelier. Joe le chihuahua s’est posé sur mes genoux, ce qui n’était pas extrêmement simple pour peindre. Puis Blue, le grand chien, a dévoré le pain d’épices que j’avais apporté pour mon goûter et que j’avais laissé dans mon sac. Et comme elle était persuadée que j’en avais encore mais que je refusais de lui donner, elle a fait le guet pendant deux heures, en m’aboyant dessus et en arrachant mes manches quand je bougeais. A la fin de la séance, j’ai dit à Laurence « Je ne veux plus de tes satanés chiens ».
Comme elle a toujours plus d’un tour dans son sac, elle m’a préparé des pots sur lesquels j’ai été invitée à peindre. Elle voudrait que l’on se lance dans une grande entreprise à quatre mains, que l’on vende des millions de potiquets et que l’on fasse fortune.
Le premier jeudi, nous étions confiantes. J’ai décoré un bol et une petite assiette carrée sur laquelle le poser. Le résultat nous semblait pas mal, à la hauteur de nos espérances.
Puis il y a eu la cuisson et une pose de vernis transparent qui a hélas fait bugger l’opération. Le vernis était étrange, laiteux et a entamé les petits Mickey. C’est dommage, mais il parait que c’est le difficile destin des céramistes, les surprises peuvent être positives ou au contraire, conduire à des déconvenues comme celle-ci.
Mais Laurence n’a pas dit son dernier mot. La semaine suivante, elle m’a appris une autre technique. Le mishima. Pas Mishima comme l’auteur japonais qui s’est fait hara-kiri, non. Mishima comme une technique qui consiste à graver dans la terre encore fraîche puis à recouvrir d’une encre qui se pose dans les sillons.
Jusque là le résultat nous plait bien. Cette semaine, reste encore à cuire les bols avant de voir le résultat final. Suspense et chihuahua.