Les différentes traductions de ce titre de Virginia Woolf (« Promenade au phare » ou plus sobrement « Au phare ») tendent aujourd’hui à converger vers « Vers le phare » qui marque une intention de s’y rendre, objet même du roman.
Cette couverture est un magnifique tableau du grand Sorolla, que j’aime d’amour.
« D’abord la pulsation de la couleur inondait le golfe de bleu ; le cœur se dilatait avec elle et le corps tout entier avait l’impression de nager, pour être, l’instant d’après, arrêtés et glacés par la noirceur épineuse des vagues contrariées. Puis, derrière le grand rocher noir on voyait jaillir presque tous les soirs à intervalles irréguliers – de sorte qu’il fallait guetter et c’était une joie quand cela venait – une fontaine d’eau blanche. Et tout en l’attendant on regardait sur le pâle demi-cercle de la grève la succession des vagues déposer leur douce pellicule nacrée. »
